Gai, bi, hétéro… le stress affecte tout le monde. Mais, selon une nouvelle étude menée à Montréal, il est faux d’affirmer que les personnes issues des minorités sexuelles sont plus nerveuses.
« C’est la première fois qu’une étude indique que la réactivité au stress dépend non seulement du sexe, mais de l’orientation sexuelle », déclare Jens Pruessner, co-auteur senior et chercheur à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas.
Contrairement à d’autres recherches, ces nouveaux résultats suggèrent que les hommes hétérosexuels et les femmes lesbiennes réagissent plus fortement aux situations stressantes.
« Sur papier, c’est vrai qu’on note plus de stress chez les homosexuels, mais quand on regarde la réponse biologique, on remarque que les hommes gais et bisexuels se distancient du lot, ils sont moins affectés par le stress et la dépression. Un effet peut-être dû à l’acceptation de son orientation, une résilience », affirme Robert-Paul Juster, premier auteur de l’étude, qui admet toutefois que l’expérience devrait être répétée ailleurs qu’à Montréal, une ville très libérale selon lui.
Les chercheurs ont soumis les participants à une série d’épreuves stressantes (calcul mental, exposés oraux, etc.) et se sont penchés sur leur réaction biologique, en mesurant le taux de cortisol – principale hormone de stress - dans la salive.
L’étude réalisée par des chercheurs du Centre d’études sur le stress humain de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal vise à mesurer la prédisposition des différents groupes à être atteint de maladies reliées au stress.