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L'ancien premier ministre du Québec Jacques Parizeau est mort à l'âge de 84 ans (VIDÉO/PHOTOS/TWITTER)

Jacques Parizeau est mort (VIDÉO/PHOTOS/TWITTER)

L'ancien premier ministre du Québec Jacques Parizeau est mort lundi soir vers 20 h après un long combat contre la maladie. Il avait 84 ans.

Son épouse Lisette Lapointe en a fait l'annonce quelques heures plus tard, vers minuit, sur les médias sociaux.

Sur Facebook, Mme Lapointe affirme que son époux est décédé au terme « d'un combat titanesque ». « Hospitalisé durant cinq mois, traversant les épreuves les unes après les autres, avec un courage et une détermination hors du commun, il a dû rendre les armes ce soir, 1er juin, un peu avant 20 heures. Nous sommes dévastés. Nous l'aimons et l'aimerons toujours », écrit-elle.

Né à Montréal le 9 août 1930 au sein d'une famille de la « bourgeoisie canadienne-française », Jacques Parizeau a été l'un des architectes de la Révolution tranquille avant d'être nommé ministre des Finances par René Lévesque en 1976.

Chef du Parti québécois de 1988 à 1996, il a été élu premier ministre du Québec en 1994. Il a tenu, l'année suivante, un référendum sur la souveraineté. Cette soirée du 30 octobre 1995 est marquée par la victoire à l'arraché du non et par les propos controversés de son discours de défaite.

Il a ensuite démissionné de son poste, après avoir passé un an, quatre mois et deux jours au pouvoir.

La souveraineté comme unique motivation

Jacques Parizeau sera mort avant de voir le rêve qui a motivé son parcours politique se réaliser.

« C'est la seule raison pour laquelle je suis rentré en politique, avait-il déclaré dans sa dernière entrevue, accordée à l'animateur Michel Lacombe en février et diffusée en avril.

« J'ai raté mon coup, a-t-il poursuivi. J'aurais aimé être un premier ministre qui a du succès, qui réussit son objectif, qui l'atteint. »

Jacques Parizeau n'a pas exclu pas que le Québec puisse un jour atteindre sa souveraineté.

« Tout va dépendre de la génération qui suit. Ce que ma génération avait à dire, c'est dit. »

Il fonde d'ailleurs beaucoup d'espoir en ces jeunes, de 30 à 40 ans, sur qui le projet indépendantiste repose, à ses dires.

« Ils sont collectivement très ambitieux. (...) Ce ne sont pas des losers. Ils ont pris l'habitude du succès et de réussir. [...] C'est tout un changement par rapport aux générations antérieures. Et ça, je trouve ça excitant. Vous avez pas idée comment ça me secoue. »

Dans cette entrevue, l'animateur l'a également questionné sur le sens de la fin de la vie. « C'est chercher la paix avec soi-même, avait répondu M. Parizeau. Après des années d'une vie bousculée, se retrouver soi-même et être en paix avec soi-même. »

Plusieurs réactions

Sur les médias sociaux, plusieurs personnalités ont fait part de leur tristesse après le décès du ténor du Parti québécois, dont le chef du Parti québécois, Pierre-Karl Péladeau.

Dans un long hommage sur sa page Facebook, l'économiste et fondateur du parti souverainiste Option nationale, Jean-Martin Aussant, a affirmé que Jacques Parizeau « méritera son monument » pour « avoir inscrit dans la modernité la société québécoise et avoir donné confiance en eux à des millions de gens ».

2 février 1982

Jacques Parizeau en photos

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