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Refusons l'austérité: L'ASSÉ part en guerre

Austérité: L'ASSÉ part en guerre

QUÉBEC - Une représentante de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante promet des «perturbations économiques» pour dénoncer les mesures d'austérité du gouvernement Couillard.

La Coalition nationale opposée à la tarification et à la privatisation des services publics tiendra une semaine de perturbations économiques du 23 au 27 février, a annoncé la porte-parole de l'ASSÉ, Camille Godbout. Les 85 groupes membres de la coalition vont «s'attaquer à des symboles forts de l'économie et de la politique au Québec», a-t-elle promis. L'événement aura lieu partout à travers la province.

«Face à un gouvernement qui est très arrogant, qui s'entête à aller de l'avant avec ces politiques-là, nous c'est sûr qu'on va riposter tous et toutes ensemble», dit-elle.

Interrogée à savoir si son groupe pourrait bloquer des ponts, comme lors de la grève étudiante de 2012, Camille Godbout a répondu: «Du côté de l'ASSÉ, on ne met aucun moyen de pression de côté».

Une manifestation nationale de l'ASSÉ aura ensuite lieu le 2 avril pour exiger un réinvestissement dans les services publics.

«Clairement, ça va être un printemps qui va être très chaud», promet Camille Godbout.

Bien que le contexte politique soit différent, elle estime que le mouvement étudiant a tiré des leçons du printemps érable. «Ce que 2012 a prouvé, c'est qu'on a une capacité de mobilisation et on a une force, c'est la force du nombre. Et c'est grâce à ça qu'on va gagner», dit-elle.

Mobilisation nationale

La porte-parole de l'ASSÉ a tenu ces propos lors du point de presse de clôture de la journée de mobilisation du collectif Refusons l'austérité, tenue au Centre des congrès, à Québec. Près d'un millier de personnes étaient attendues pour cette journée qui réunissait notamment des représentants des centrales syndicales et des organisations étudiantes.

Les organisateurs promettent de tenir de nombreux événement qui culmineront en une série de manifestations dans les diverses régions du Québec le 1er mai, journée internationale de la fête des travailleurs. Le collectif mise sur des actions en région plutôt que sur une grande marche nationale. «C'est plus facile de mobiliser sur une base régionale», explique le président de la CSN, Jacques Létourneau.

S'il ne se fait pas d'illusion sur les mesures déjà adoptées, Jacques Létourneau espère amener le gouvernement Couillard a modifier son agenda pour la suite des choses, comme l'a fait Jean Charest après les manifestations contre la réingénierie de l'État.

Pour sa part, le président de la FTQ, Daniel Boyer, espère que le gouvernement Couillard ouvrira un «dialogue social» avec les organisations syndicales et la société civile. «Il n'est pas question qu'on reste assis dans nos salons, dit-il. On va faire connaître nos propositions.»

Où sont les manifestants?

Si le collectif souhaitait faire une démonstration de force jeudi, la manifestation prévue devant l'Assemblée nationale n'a attiré que quelque 400 personnes, alors qu'un milier de personnes venait de quitter le Centre des congrès à quelques pas de là.

L'événement tenu dans le froid en fin de journée a duré environ une heure. Le Zapartiste Christian Vanasse a galvanisé la foule avec des propos crus, comparant notamment les membres du gouvernement à des chiens à l'appétit insatiable.

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