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C'est devenu systématique. Une récurrence, la troisième fois en quatre ans. Le gouvernement conservateur ne donne plus à la télévision publique les sommes nécessaires pour qu'elle se développe adéquatement dans le nouveau contexte numérique.
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C'est devenu systématique. Une récurrence, la troisième fois en quatre ans. Le gouvernement conservateur ne donne plus à la télévision publique les sommes nécessaires pour qu'elle se développe adéquatement dans le nouveau contexte numérique. Et le radiodiffuseur doit prendre des décisions difficiles. L'offre télévisuelle doit être moins coûteuse, les téléspectateurs se tournent vers d'autres chaînes, leurs habitudes changent, les revenus publicitaires diminuent et une spirale dangereuse s'enclenche. Une spirale que seul un changement d'approche pourra arrêter.

Est-ce que sabrer dans les sports et la culture, l'information régionale, puis les dramatiques et, en particulier, les séries « lourdes », est-ce que sabrer dans ce qui définit Radio-Canada, dans ce qui en fait un radiodiffuseur public est la solution ? Poser la question...

Les dernières coupes à Radio-Canada annoncées par Hubert Lacroix [et il faut se poser aussi la question si le PDG de Radio-Canada défend adéquatement les crédits accordés à la télévision publique] sont catastrophiques. Non seulement, 657 postes sont abolis, mais le sport, pas le sport professionnel, mais le sport amateur, le sport pratiqué par nos espoirs, perd sa vitrine. Encore cette semaine, la radio de Radio-Canada (laissons faire le Ici et concentrons-nous sur le maintenant) a vu trois émissions coupées de la programmation dont une, animée par Robert Frosi, consacrée au sport sous un angle unique, marquée par la réflexion et la profondeur et une autre, axée sur le livre, chose comme on le sait, de plus en plus rare sur les ondes.

Nous ne croyons pas que ces coupes soient les dernières. Les conservateurs n'ont jamais eu d'attachement ni même de considération pour Radio-Can. C'est un luxe dont ils veulent bien se priver et, pour tout dire, l'information, il la préfère, réservée à quelques-uns plutôt qu'au public. Plus de pouvoir pour le SCRS, moins d'information à la SRC.

Nous sommes indépendantistes et démocrates. Le constat est sans appel, ces attaques contre la SRC affectent la capacité de la population à se renseigner et à s'éclairer. Il est temps que cela cesse. Aimer ou pas les commentaires des analystes politiques, voire le biais fédéraliste de certains animateurs, n'a rien à voir avec ce à quoi nous faisons face : une télévision publique qui joue comme il se doit son rôle dans le nouvel environnement numérique.

Nous demandons qu'une commission parlementaire soit mise sur pied, une commission parlementaire élargie à laquelle participerait des élus de tous les partis représentés à la Chambre des communes, afin de se pencher sur l'avenir de Radio-Canada, sur son financement et sur le rôle qu'on entend continuer à lui attribuer. Nous demandons que d'ici là, le gouvernement investisse 130 millions de dollars additionnels afin d'annuler l'abolition des 657 postes.

Ne nous méprenons pas, en s'attaquant, comme ils le font, à la télévision publique, les conservateurs ciblent notre capacité de bien nous informer. Une attaque frontale contre la démocratie. Ne les laissons pas faire.

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