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Qui est Mélanie Joly, candidate potentielle à la mairie de Montréal?

Qui est Mélanie Joly?
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La rumeur de la candidature de Mélanie Joly à la mairie de Montréal en a surpris plus d'un en raison de son âge. Pourtant, la jeune femme de 34 ans possède déjà un parcours étonnant dans le monde des affaires, autant que dans la communauté.

Après une formation en droit à l'Université de Montréal et l'université d'Oxford, en Angleterre, Mélanie Joly a fait une courte carrière d'avocate au bureau de Stikeman Elliott. Elle a ensuite fait un stage en journalisme à Radio-Canada, avant d'occuper le poste d'associée directrice de Cohn & Wolfe, un cabinet de relations publiques. Elle siège également sur de nombreux conseils d’administration, dont celui du Musée d’art contemporain de Montréal (MACM).

Lors de la course à la chefferie du Parti libéral du Canada, elle a travaillé pour la campagne de Justin Trudeau.

Engagement politique

Toutefois, Mélanie Joly est mieux connue du grand public pour avoir cofondé Génération d'idées, un groupe de réflexion politique destiné aux 25 à 35 ans. Elle avait été invitée à ce titre à l'émission Tout le monde en parle.

Elle est également membre du collectif Sortie 13, qui a réuni à l'automne 2011 des penseurs et leaders de divers horizons. Alors que chacun des 13 membres devait publier un texte de réflexion, Mélanie Joly avait choisi d'écrire sur... la politique municipale.

Dans un texte intitulé «Les villes au pouvoir ou comment relancer le monde municipal québécois», elle plaidait pour une plus grande autonomie des villes. Elle souhaitait notamment une plus grande latitude fiscale pour les villes, en permettant aux villes d'obtenir plus de sources de revenus, dont la mise en marché de produits et l'instauration d'un modèle utilisateur-payeur. «Il s’agit là de la meilleure façon de réduire leur dépendance à l’égard des taxes foncières, qui ne peut qu’encourager le développement immobilier chaotique de leur territoire et participer à l’étalement urbain», écrivait-elle.

Fait à noter, le premier point de son plaidoyer se lisait ainsi: «Assurer un meilleur leadership municipal en appuyant la relève compétente et intègre qui se présenterait aux élections de 2013». Prémonition ou début de réflexion personnelle?

Prises de position

Mélanie Joly a également pris position plusieurs fois dans son blogue publié sur Le Huffington Post Québec. En octobre 2012, elle dénonçait le système de ristourne de 3% à la Ville de Montréal dévoilé à la Commission Charbonneau, en plus de déplorer à nouveau le sous-financement de la ville.

Dans un autre billet qui a été largement partagé sur notre site Web, la jeune femme répondait aux manifestations étudiantes du Printemps érable en invitant les étudiants à accepter la seconde offre, bonifiée, du gouvernement Charest:

«Détrompe-toi, je ne la veux pas plus que toi, mais n'est-ce pas mieux d'accepter les dernières offres liées à la bonification des prêts et bourses, obliger un meilleur financement des universités et ensuite, réclamer un véritable plan des générations? Un plan de match qui saurait répartir le poids financier de notre système équitablement par génération? Tu augmentes les frais de scolarité, j'accepte de payer 10$ pour la garderie et ma mère paie 300$ par année pour l'utilisation du système de santé. On développe notre potentiel énergétique québécois et on augmente les pénalités aux entreprises polluantes. Deal?»

Une nouvelle Hillary Clinton?

Bien que ses positions différaient de celles des étudiants dans la rue, l'avocate de formation s'est prononcée contre la loi 78. «Le conflit étudiant a été très mal géré par le gouvernement, il y a un problème de dialogue et de paternalisme. La jeunesse a besoin de se faire respecter dans ses revendications», confiait-elle au magazine Droit-Inc.

Le même article nous apprenait que son modèle féminin en politique est l'ex-secrétaire d'État américaine Hillary Clinton. Elle admire également Margaret Thatcher pour «l'intégrité de son engagement avec ses convictions», bien que ses valeurs politiques diffèrent de l'ex-première ministre britannique.

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